La fille aux yeux d'or
Balzac a dédié cette œuvre à Eugène Delacroix et, d’après Albert Béguin, il aurait voulu rivaliser avec le peintre en « exprimant par le moyen du langage ce que les peintres disent au moyen des couleurs ».
Il est vrai que le roman tire vers le fantastique (tout comme l’ensemble de l’Histoire des Treize). Mais il est tout de même le miroir, même un peu déformé, d’une société où l’argent et le pouvoir donnent tous les droits, où les femmes s’achètent comme des esclaves, et sont gardées dans des cages dorées selon le bon vouloir de leurs « maîtres ». Ici, c’est une maîtresse qui tient une autre femme sous sa coupe. Balzac fait preuve d’audace en décrivant une passion entre deux femmes, ce que peu de romanciers de l’époque avaient osé.
Thème[modifier]Le comte Henri de Marsay, fils naturel de Lord Dudley, est un dandy féroce, investi d’un pouvoir inconnu, qui peut plier toute personne à sa volonté: c’est un des Treize qu’on trouve dans la Duchesse de Langeais, et Ferragus.
Le récit commence au moment où de Marsay rencontre Paquita , la Fille aux yeux d’or, lors d’une promenade. Cette mystérieuse créature d’une exceptionnelle beauté attire l’attention du comte qui fait tout pour se l’approprier. Il lance une expédition avec l'aide de Ferragus XXIII et du marquis de Ronquerolles, espérant enlever la jeune femme.
L'expédition échoue car Paquita est jalousement gardée par la Marquise de San-Réal qui est follement amoureuse d’elle. Déchirée entre son amour pour la marquise et pour Marsay, Paquita va mourir.
Ce type de personnage (la courtisane capable de mourir d’amour) reviendra souvent dans les romans balzaciens sous d’autres noms: Coralie, La