La grasse matinée
A. Une structure dramatique (la dramatisation du poème)
a) drama = action => il s’agit d’un poème construit autour d’une action
b) Un récit construit selon différentes étapes : l’homme devant la vitrine, l’homme et le bistrot, le meurtre (ellipse), la révélation du fait divers
c) Un poème-récit fondé sur le suspense : - « terrible » => annonce - « il remue doucement la mâchoire/doucement/et il grince des dents/il compte/il titube => le calme avant la tempête - on le voit devenir fou => jusqu’au crime (et, et,et… + antithèse : « ça ne peut plus durer/ça dure » => on s’attend au pire - on note des accélérations avec une énumération de vers courts… brouillard de mots - ellipse du meurtre
d) la question du point de vue Ceux-ci sont variés et contribuent eux aussi à interpeller le lecteur : - point de vue interne : « il est terrible » Cf ce qu’il regarde, ce qu’il voit : il songe, il imagine : on a ses pensées toute tournées vers la faim On sent la tension dans sa tête : lorsqu’il compte sur ses doigts et qu’il n’y tient plus (« ça ne peut plus durer » On constate qu’il devient fou avec le brouillard de mots, lorqu’il titube, hanté par la nourriture => conduit à la folie et au crime (voir exclamatives) Cf ses visions hallucinées (tete de veau) => dessin animé ? - point de vue externe => fait divers annoncé : « un homme estimé a été égorgé… l’assassin lui a volé… » - point de vue omniscient : « elle est terrible la tête de l’homme qui a faim » => cf II
e) sensations sollicitées, en éveil - visuelles : tete de l’homme, couleur de poussière, vitrines - auditives : bruit de l’oeuf - gustative : remue, machoire, grince des dents => abs, le vide - olfactive : croissant chaud, café crème - tactile : chaleur, bien être
f) effet cinéma : cf couleurs noir/gris/blanc voix off : fin voix du journaliste,