La grece
La crise menace de s'étendre à d'autres pays, notamment le Portugal et l'Espagne, des pays fragiles qui ont été amenés à prendre des mesures de rigueur[4]. Pour certains, cette crise traduirait les difficultés d'une Europe menacée de déclassement[5]. Le 2 mai, les pays de la zone euro, le FMI et la Grèce sont arrivés à un accord portant sur des prêts d'un montant de 110 milliards €, conditionnés[6] à la mise en place par la Grèce d'un ajustement structurel. Par ailleurs, la crise grecque incite les politiques à envisager de réformer les structures de la zone euro.
L'économie de la Grèce était une des plus dynamiques de la zone euro de 2000 à 2007 avec un taux de croissance de 4,2 % grâce notamment à l'apport de capitaux étrangers[11]. Une économie dynamique et une baisse des taux d'intérêts (grâce à son entrée dans la zone euro) permettaient à la Grèce de financer d'importants déficits structurels. Depuis son entrée dans la zone euro, la dette publique a toujours été supérieure à 100 % du PIB[12] La crise financière de 2007-2010 et la crise économique qui a suivi ont particulièrement touché la Grèce. Ses deux principaux secteurs économiques, le tourisme et le transport maritime ont été sévèrement impactées et ont vu leur revenu chuter de 15 % en 2009[12]
Le taux de chômage en Grèce s'est élevé à 10,3 % au quatrième trimestre 2009 contre 7,9 % au même trimestre en 2008. Les jeunes entre 15-29 ans ainsi que les femmes sont les plus touchés avec un taux respectif de 20,4 % et 14 %. Soit presque le double par rapport à celui des hommes[13].
Les causes économiques de