Ce texte pourrait constituer un sujet d'examen. En classe, il peut également permettre l'instruction d'un problème élémentaire touchant à la notion de liberté : croire en l'indépendance, n'est-ce pas faire preuve d'égarement ? Si oui, faut-il renoncer à la liberté ? Selon Épictète, l'homme vraiment libre ne recule pas devant la réalité. Il ne veut pas modifier ce qui ne dépend pas de lui. Aussi, il veut les contraintes sur lesquelles il n'a pas de prise. Pour cette raison, « la liberté consiste à vouloir que les choses arrivent [...] comme elles arrivent ». mots clés : philosophie[->0], liberté[->1], autonomie[->2], indépendance[->3], sagesse[->4], contrainte[->5], désir[->6], volonté[->7], frey[->8]

Présentation
Au moment où mes élèves découvrent ce texte, le cours a déjà mis en question le rapport de l'homme au monde, la confrontation du moi à une nature obéissant à des forces incontrôlables menaçant à la fois la liberté et le bonheur. Comme Rousseau le décrit dans l'Émile (livre I), lorsque l'enfant crie en tendant la main vers l'objet qu'il ne parvient pas à saisir, il commande à cet objet de venir à lui. Il croit que tous les êtres matériels sont doués de vie et de volonté. C'est l'un des drames de notre existence que d'être marquée par cette découverte : les choses ne nous entendent pas ; elles sont soumises à des contraintes qui nous échappent. Être, c'est pour nous être au monde, et savoir ainsi que notre vie se déploie au cœur d'une réalité qui est régie par des puissances que nous ne maîtrisons pas. En outre, la notion de culture a été traitée. Nous avons analysé le passage de la perfectibilité au progrès de l'esprit et donc à la pensée. Enfin, dans le cadre d'une réflexion sur la loi, l'autonomie comme obéissance à une règle que l'on se donne en tant qu'être de raison a fait l'objet d'un examen. À l'évidence, le choix de ce texte d'Épictète n'est pas dû au hasard. Il s'inscrit dans un champ de problèmes déjà parcouru.
Le texte
« Puisque l'homme