La modernité
La modernité est une notion polysémique. Elle a un sens différent selon le domaine auquel elle s’applique. On va s’intéresser ici à sa dimension philosophique avec sa portée juridique.
Il y a trois segments de la modernité :
- la modernité philosophique et politique (avènement de l’individualisme, de la subjectivité, de la démocratie).
- la modernité sociale (avènement du capitalisme libéral, étude de l’évolution des comportements)
- la modernité culturelle, esthétique.
Le point commun de toutes les modernités est de rompre avec l’ordre ancien, l’ordre de la tradition. On va rompre avec un monde où l’individu est dominé par un ensemble de règles données de l’extérieur.
Dans la modernité, l’œuvre d’art est la singularité de l’artiste, il affirme sa subjectivité.
La modernité est la rupture avec la tradition. On passe de l’hétéronomie à l’autonomie. L’hétéronomie est l’idée que la règle vient de l’extérieur (Dieu, la tradition, la nature), elle vient d’une source extérieure aux hommes, ils doivent la connaitre et s’y soumettre. L’autonomie, c’est le monde où l’on se fixe soi-même la règle par laquelle on va évaluer tous nos comportements.
Cette modernité arrive à un moment précis dans l’histoire (autour du 16/17ème). On quitte un monde où tout est donné, où on n’a qu’à se soumettre pour entrer dans un monde où tout est donné. Le vrai cesse d’être donné, il devient pensé selon des idées purement humaines.
L’homme a des droits en fonction de sa naissance. On est un homme de manière naturelle.
Ce qui exprime la modernité, c’est la démocratie. On peut dire que la modernité est l’avènement du sujet (de la subjectivité). C’est l’élément (et non plus le groupe social), c’est l’individu qui détermine la norme (et non plus la classe, la famille). Quel que soit l’époque et le lieu, ce sont toujours les hommes qui font leurs propres règles.
La modernité, c’est le moment où on considère que l’Homme est totalement libre.
Il y