Le conférencier François Ascher, un urbaniste et sociologue spécialiste de l'étude des phénomènes métropolitains et de la planification urbaine débute son texte avec une affirmation assez significative: «La question du mouvement est intimement liée à celle du changement et est au cœur des interrogations sur la modernité». D’entrée de jeu, nous comprenons qu’il s’agira d’un texte portant sur la mobilité et en quoi cette dernière est venue modeler l’évolution, la construction et la structuration des sociétés modernes et des espaces urbains actuels. Suite à cette phrase introductive, l’auteur entame son texte ou sa conférence par une série de définitions visant à éclairer le lecteur (ou l’auditeur) sur les principaux termes associés à la question de la mobilité. Dans ce compte-rendu de lecture nous examinerons ensemble les principaux arguments évoqués par François Ascher pour soutenir sa thèse quant à la relation intrinsèque qui existe entre mobilité et sociétés modernes.
Tout d’abord, l’auteur entame sa réflexion avec une métaphore exposant un parallèle fort intéressant entre ce qu’est le mouvement pour la société moderne par rapport à ce qu’il est pour une bicyclette: «Il est à la fois un moyen de se déplacer vers un but et un moyen de tenir en équilibre». C’est-à-dire que le mouvement est à la fois un moyen de se rendre du point A au point B et également un moyen de coordonner et de gérer les différents rapports sociaux et modes de fonctionnements d’une ville moderne. Cependant, Ascher est d’avis que la conception de ville moderne en est une dépassée qui ne coïncide plus avec les réalités actuelles et qu’il faut dorénavant parler d’hypermodernalité des sociétés occidentales.
Sociétés hypermodernes Pour Ascher, la phase hypermoderne implique une complexification et une diversification des mouvements qui n’entraînent plus les sociétés dans un seul sens, et de façon linéaire. Par ailleurs, les différents processus de modernisation ont fait en sorte