La mondialisaton du café
Selon certains économistes, le café serait le second bien le plus exporté au monde, après le pétrole. Cette affirmation, difficilement vérifiable, montre cependant que le marché du café est un des grands marchés mondiaux. Surtout, la production, la commercialisation et la consommation du café sont des processus qui marquent la planète presque entière.
En quoi l'organisation du marché du café est-elle un révélateur de l'organisation des espaces de la mondialisation ? Quels sont les enjeux et les acteurs de ce marché ?
1. Un révélateur d'un monde partagé entre Nords et Suds
Le café dans le monde : un héritage
• La structure actuelle du marché du café est l'héritière de la première mondialisation, celle mise en place à l'époque coloniale par les puissances européennes. Le café est une plante originaire d'Afrique de l'Est qui a longtemps été cultivée dans la péninsule arabique, d'où le nom d'« arabica » donné à cette variété. Son succès est tel en Europe, par effet de mode, aux xviie et xviiie siècles, que les Européens commencent à la cultiver dans leurs domaines coloniaux : Caraïbes, Brésil, Colombie, Amérique centrale. Au xixe siècle, la plante est aussi cultivée en Afrique de l'Ouest et dans certaines zones de l'Asie du Sud-Est. Une nouvelle variété apparaît également sur le marché, appelée « robusta ».
• Le café est très lié à des traditions dans les pays consommateurs. Le mode de préparation est aussi important que le type de production. Le café italien, le café américain sont très différents ; une multitude de produits est proposée (cappuccino, décaféiné, noisette…). Il existe ainsi une culture du café, à rapprocher de celle du vin, qui recherche la finesse et la variété des goûts. Les cafés italiens et américains sont par ailleurs devenus des produits mondialisés, diffusés dans le monde entier par les grandes marques issues de ces pays (Lavazza par exemple pour l'Italie).
Les zones de production
• La production