Carmen (1845) de Prosper Mérimée (1803-1870)
La vie de Mérimée : Prosper Mérimée est né à Paris en 1803. Il s'intéressait aux lettres et aux arts et fréquentait les salons de la capitale où il a fait la connaissance de Stendhal. Il a fait des études de droit. En 1834, Mérimée a été nommé inspecteur général des monuments historiques, ce qui lui a permis de faire des tournées à travers toute la France et de faire des voyages à l'étranger (Angleterre, Espagne, Italie, Grèce, Orient). Ses voyages lui ont permis de recueillir beaucoup d'informations, aussi, comme Mérimée parlait plusieurs langues et s'intéressait à la littérature russe, il a fait la traduction d'œuvres de Gogol, de Pouchkine et Tourgueniev. En 1869, Mérimée est tombé gravement malade, puis les défaites de la guerre Franco-Prussienne de 1870 et la chute du Deuxième Empire l'ont accablé, et il est mort à Cannes le 23 septembre 1870. L'œuvre de Mérimée : Au début de sa carrière littéraire, Mérimée écrit de courtes pièces de théâtre : Le Théâtre de Clara Gazul (1825), ensuite, il se lance vers le genre historique : La Jacquerie (1828 - Révolte paysanne du XIVe siècle), puis une Chronique du règne de Charles IX (1829). En 1829, Mérimée s'oriente vers la nouvelle. Il fait publier ses premières œuvres de ce genre dans la Revue de Paris. Ensuite, après avoir été nommé inspecteur général des monuments historiques, il écrit Colomba (1840 - après avoir fait un voyage en Corse), et Carmen (1845, une œuvre dans laquelle il décrit les mœurs des gitans d'Espagne). Mérimée appartient tout d'abord à une génération romantique et son œuvre en porte quelques marques, dont un goût pour la mystification et le fantastique, les descriptions pittoresques, les passions fortes et le sens de la fatalité. Cependant, Mérimée se lance aussi vers le réalisme. Il se veut objectif et désire rapporter ce qu'il a vu et des faits réels.

La mort de Carmen
Quand la messe fut dite, je retournai à la venta (auberge). J'espérais presque