Commentaire composé sur la mort de Manon, Manon Lescaut (1731)

Le texte que nous étudions est extrait de la deuxième partie de Manon Lescaut, un roman écrit en 1731 par l’Abbé Prévost. Dans ce passage, Manon et des Grieux se trouvent en Louisiane après de nombreuses péripéties en France. Les deux amants se trouvent dans le désert et Manon va mourir d’épuisement sous les yeux de Des Grieux. C’est ce dernier qui nous raconte la scène et utilise de nombreux procédés pour émouvoir Renoncourt, l’homme qui écoute son récit. De ce fait, nous allons dans un premier temps nous intéresser au pathétisme de cette scène et dans un second temps nous nous interrogerons sur le sens d’une scène qui pourrait être le dénouement du roman.

Tout d’abord, cette scène nous montre un amour infini entre les deux amants, ce qui rend la mort de Manon encore plus triste et pathétique. En effet, Des Grieux représente Manon comme un être parfait et la décrit sans cesse de façon élogieuse. On a par exemple les termes « ma chère maîtresse, ma chère Manon, l’idole de mon cœur, ce qu’elle avait porté de plus parfait et de plus aimable ». Ces paroles rendent Manon admirable. De plus, on peut voir que les deux amants sont liés avec le champ lexical se rapportant au corps, qui est indissociable de celui de l’amour. On a par exemple « je n’osais pousser le moindre souffle, la bouche attachée sur le visage et les mains de ma cher Manon, l’envelopper de tous mes habits pour empêcher le sable de la toucher » Dans cette dernière citation, Les vêtements, dont des Grieux se dépouille pour réchauffer Manon puis pour l’ensevelir, sont symboliques dans cette fusion des corps. Il y a également des hyperboles comme « après l’avoir embrassé mille fois » ou encore « avec toute l’ardeur du plus parfait amour » ce qui montre une fois de plus l’amour de Des Grieux pour sa maîtresse.
Ensuite, il y a la présence du champ lexicale de la mort. On remarque premièrement l’épuisement de Manon « elle les avait