TEXTE N°1 : Manon Lescaut, Abbé Prévost (1731)

INTRODUCTION : (pour le bac oral de français)

Antoine François Prévost, dit l'Abbé Prévost est un écrivain français, auteur d'une cinquantaine d’œuvre origine et de presque autant de traduction. Son genre de prédilection est le roman qu'il exploite dans de gigantesques constructions en plusieurs volumes qui reposent sur quelques techniques comme la technique du récit enchâssé, l'analyse psychologique, l'observation sociale de la bourgeoisie. De nos jours, Prévost reste l'auteur de Manon Lescaut, l'un des romans français les plus célèbres, à la fois emblème de l’élégance, de la frivolité et de la sensibilité du XVIIIème siècle mais aussi figure de l'amour fou au point que son héroïne a pris la dimension d'un mythe. Notre extrait se situe à la fin du roman. Des Grieux et Manon se sont enfuis et sont dans le désert, lorsque la jeune femme lasse et épuisée finit par mourir. Cette mort racontée par Des Grieux lui-même, vous propose une nouvelle image de l’héroïne.

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Cours : Manon Lescaut

I- Une mort pathétique

A) Un couple uni

On observe l'emploi du pronom personnel « nous » ligne 1, qui montre qu'ils sont ensemble à ce moment là, l'emploi aussi de la première et troisième personne du singulier qui s’entremêle « qu'elle avait... » ligne 3, « Je m'opposai... » ligne 4, « Mais, lorsqu’elle eut satisfait... » ligne 7. Dans la première partie du texte, Manon est active « Son premier soin » ligne 2, « qu'elle avait pansée » ligne 3, « ses volontés » ligne 4, « ses soins » ligne 7, et Des Grieux est passif « Je me soumis » ligne 6,« Je reçus » ligne 7. Dans la deuxième partie, les rôles s'inversent, l'emploi de la conjonction de coordination « mais » ligne 7, marque le changement et a partir de ce moment là c'est Des Grieux qui devient actif et Manon passive « Je m'aperçus..., en touchant ses mains, qu'elle les avait froides et tremblantes » ligne 22, «