Allons-nous vers la fin du livre ?

Pendant des millénaires, le livre, sous ses différentes formes, a été seul moyen de conserver l’information, de la transmettre, car il était plus fiable que la tradition orale. Cependant, avec l’évolution des nouvelles technologies, cet héritage est menacé d’extinction. Nous verrons, tout d’abord que la disparition du livre présente quelques avantages, mais en seconde partie, que ces avantages sont mitigés, soumis à une forte dimension affective.

Tout d’abord, la disparition du livre s’inscrit dans une évolution des mentalités.
Dans nos sociétés actuelles, le livre est un vestige du passé, dont la subsistance ne s’explique pas économiquement parlant. Coûteux, encombrant, lourd, il est en opposition avec un monde actif, en perpétuelle transformation. A l’inverse, le livre électronique est petit, léger, et si le coût du support numérique est conséquent, il est vite rentabilisé. Si le coût moyen de l’appareil est de 100€, le livre à télécharger coûte 99 cts en moyenne, certains sont même gratuits !
Le bilan écologique est alarmant et lourd, de nombreuses forêts disparaissent pour fournir un papier de moins en moins nécessaire. De nombreuses entreprises renoncent même au papier au profit du tout numérique.
De plus, nous lisons moins de livres, et nous ne lisons pas de la même manière en général. Nous passons de plus en plus de temps à lire des informations sur internet, et l’interface écran remplace donc progressivement le livre-objet.
Pourquoi donc se priver du livre électronique, alors qu’il ne présente que des avantages, permettant ainsi de gagner de la place dans des appartements et maisons aux loyers toujours plus chers, et de partir en vacance avec toute sa bibliothèque dans sa poche ?

Cependant, même si tout porterait à penser que le livre est amené à disparaitre, plusieurs facteurs nous permettent de mitiger notre jugement.
Loin d’un raisonnement purement économique, le livre reste un support de lecture