La mort est mon metier
Robert Merle est un écrivain français né en 1908 à Tebessa et mort en 2004 à Grosrouvre. Il était titulaire d’une licence de philosophie ainsi qu’agrégé d’anglais. Il consacra sa thèse à Oscar Wilde, puis donna cours d’anglais à Bordeaux, Marseille puis Neuilly-sur-Seine où il fit la connaissance de Jean-Paul Sartre. Quand la Deuxième Guerre éclate, il est agent de liaison, mais sera fait prisonnier jusqu’en 1943. A la Libération, il devient professeur à l’Université de Rennes. En 1949 il écrit Week-end à Zuydcoot, qui recevra le prix Goncourt. Il continuera à écrire, et changera souvent d’université avant de mourir dans son domaine de la Malmaison en 2004.
La Mort est mon métier paraît pour la première fois en 1952. Il s’agit d’une biographie romancée de Rudolf Hoess, le commandant du camp de concentration d’Auschwitz durant la Deuxième Guerre mondiale. Robert Merle le renomme Rudolf Lang dans son ouvrage, ce qui était son nom d’emprunt après la mobilisation SS au sortir de la guerre. Le livre apparut comme quelque peu « démodé » à sa sortie, car on avait déjà beaucoup parlé, à l’époque, des camps de concentration. Merle l’avoue lui-même dans sa préface. Cependant, le livre connut un succès considérable, et reste, encore aujourd’hui, un des chefs-d’œuvre de la littérature française d’après-guerre.
I. La Mort est mon métier : Résumé
Le livre commence en 1913. Rudolf a 13 ans, et son père, austère et sévère, lui avoue qu’il a dédié l’existence de son fils à la Sainte Vierge. Il veut que Rudolf devienne curé, pour expier une faute qu’il a lui-même commise. Le jeune garçon ne semble pas apprécier la perspective, mais obéit à son père. Mais un jour, il pousse un de ses amis, qui tombe et se casse une jambe. Il parvient cependant à cacher l’affaire, et se confie à un prêtre. Un jour, son père apprend la nouvelle. A partir de ce moment, Rudolf perd la foi en l’Eglise. Plus tard, son père meurt et il devient le