la nicotine
La nicotine affecte l’intégralité du système cholinergique cérébrale qui se compose de plusieurs noyaux. De part la large distribution de l’innervation cholinergique cérébrale, la propriété psychostimulante du tabac passe par la stimulation de toutes les structures porteuses de récepteur nicotiniques.
Un effet supplémentaire de la nicotine est qu’elle inhibe une enzyme de dégradation des catécholamines (NA, DA) qu’est la monoamine oxydase B. Si cette inhibition ne semble pas jouer un rôle important dans l’addiction nicotinique, elle renforce la neurotransmission catécholaminergique de l’ensemble du système nerveux et participe, en plus de l’activation du système cholinergique, à l’effet psychostimulant de la nicotine.
3) Tolérance et dépendance à la nicotine. La propriété addictive de la nicotine tient à son effet sur les récepteurs nicotiniques du système dopaminergique mésocorticolimbique. Ces récepteurs sont présents sur les corps cellulaires des neurones de l’ATV et sur leurs terminaisons dans le noyau accumbens.
Des stimulations nicotiniques intermittentes excitent les neurones de l’ATV renforçant la libération de dopamine dans le noyau accumbens. Cependant une exposition longue réduit l’efficacité de la nicotine entraînant la tolérance.
(FIGURE 6) La répétition des prises de tabac au cours de la journée constitue autant de stimulations répétitives des neurones dopaminergiques de l'ATV qui répercutent ces stimulations sur le noyau accumbens, ce qui engendre la dépendance. De plus, la répétition des cigarettes fumées fait augmenter la concentration de base de nicotine dans le cerveau, entraînant l'inactivation à long terme des récepteurs nicotiniques, ce qui produit la tolérance.
En effet, le fumeur chronique maintient, entre chaque cigarette, une concentration faible de nicotine dans son cerveau mais croissante avec l’addition des prises pendant la journée. Cette faible concentration est suffisante pour