La Nuit de Valognes
Acte III scènes 12 et 13
Don Juan est-il un héros condamnable ou admirable ?

I – Un Don Juan méconnaissable qui n’est pas condamnable

1) Un Homme soumis – Scène 15
Don Juan accepte l’engagement sans discuter, réponses affirmatives sans réserve
Il endure l’agressivité sans réagir, cf. Didascalies
Il ne joue plus comme dans le début de la pièce, il reste impassible : métaphore de la maladie pour désigner son libertinage passé ont il ne serait plus coupable l.31, détachement face à l’invitation de la comtesse à poursuivre sa vie de débauche, l.38 question rhétorique

2) Ses doutes et ses peurs – Scène 16
l.18 : aveu de son ignorance
Il a besoin des conseils de la duchesse p.113 : 2 questions : répétitions de « comment cela s’appelle-t-il ? », position d’un enfant qui découvre le monde et le langage.
Cf. champ lexical de la fragilité l.30 à 32 + métaphore l.31

II – Des réactions contrastées de femmes qui ne peuvent plus condamner ni admirer

1) La colère et l’incrédulité – Scène 15 Mademoiselle de la Tringle manifeste une violence verbale : didascalie + insulte l.12, et physique : didascalie l.14, proche de la crise de nerf. La comtesse continue de fermer les yeux, reste soumise et veut donc conserver à Don Juan sa supériorité : « le maître », répétition de « j’ai appris », « ma fidélité » reprises anaphoriques Veut poursuivre l’œuvre du Don Juan libertin : champ lexical de l’amour mêlé à celui du combat ; même impiété l.23 et 40

2) La mélancolie et la tristesse – Scène 16
La duchesse : mélancolie faite d’un mélange de sérénité et de tristesse cf. didascalies, douceur également dans la façon de parler : »chut » l.5
Madame Cassin : même présence protectrice : « bonne chance, Don Juan » l.20
Elles détiennent les réponses aux questions de Don Juan et font preuve d’une grande lucidité : « Un homme, c’est toujours un petit homme », la nature humaine serait indissociable d’une certaine fragilité. Formulation d’une