La nuit sacrée tahar benjelloun
Écrivain franco-marocain connu depuis son prix Goncourt en 1987 pour La Nuit sacrée et son engagement contre le racisme en France.
Tahar Ben Jelloun est né en 1944 à Fès, mais il a passé son adolescence à Tanger. Il étudie la philosophie à Rabat. Ses études sont interrompues par un séjour forcé de 18 mois dans un camp militaire (1966-1968). C’est là qu’il commence d’écrire. Il enseigne ensuite la philosophie dans des lycées à Tétouan, puis à Casablanca où il collabore au Magazine Souffles.
En 1971, à la suite de l’arabisation de l’enseignement, Tahar Ben Jelloun s’installe à Paris pour y poursuivre des études de sociologie. Au départ, le séjour ne devait durer que trois ans, juste le temps de faire une thèse de 3e cycle de psychiatrie sociale sur les troubles mentaux des immigrés hospitalisés, mais rapidement il se met à écrire. Il publie en 1972 un recueil de poésie, puis son premier roman l’année suivante Harrouda, édité par Maurice Nadeau. Depuis 1973, il collabore régulièrement au journal Le Monde.
Avec le Prix Goncourt pour La Nuit sacrée en 1987, Tahar Ben Jelloun devient le Marocain le plus connu de France. Il intervient dans les problèmes de société, à propos de la situation dans les banlieues, du racisme… Tahar Ben Jelloun revendique un statut d’intellectuel engagé. Il est exprimé à propos de la Tchéchénie, des massacres en Algérie (en reprochant l’inertie de la France)… mais pas sur le Maroc qui a pourtant connu des années noires sous Hassan II. Ce mutisme lui a été particulièrement reproché quand il a fait paraître son livre sur le bagne de Tazmamart : Cette aveuglante absence de lumière. Cela dit, plusieurs de ses livres avaient dénoncé quelques travers de la société marocaines comme le pouvoir de l’argent et le maintient de féodalité. Parmi les auteurs francophones vivant, il est aujourd'hui le plus traduit de par le monde (une quarantaine de langues). En septembre 2010, il publie une lettre ouverte sans concession au