La peau de chagrin
L'action se répartit en trois parties. Dans la première, un jeune inconnu sort d'une salle de jeux parisienne où il vient de perdre son dernier louis et se dirige vers les quais où il croise bien des misères. Désireux de se suicider, il entend cependant le faire discrètement, quand la nuit sera tombée. Désoeuvré, il entre dans un magasin d'antiquités où un vieillard qui semble surgir de nulle part lui propose un bien curieux talisman, une peau de chagrin raide et durcie sur laquelle, en un triangle inversé, est contenue une inscription promettant la réalisation de tous ses voeux à celui qui acceptera que, lors de l'ultime rétrécissement de la peau, la Mort vienne aussi le prendre.
Sans qu'aucune opération strictement financière ne soit intervenue, le jeune homme se retrouve dehors, avec La peau de Chagrin, brusquement et inexplicablement devenue aussi souple qu'un chiffon, au fond de sa poche. Sur le trottoir passent justement trois de ses amis, qui le cherchaient pour le conduire au souper donné par le banquier Taillefer en l'honneur d'un investissement qu'il vient de faire dans un journal. On apprend alors que le jeune inconnu s'appelle Raphaël de Valentin.
Chez Taillefer, le souper sombre très vite dans l'alcool et l'orgie. Balzac restitue des dialogues d'hommes complètement ivres et gagnés par une incohérence absolue. Raphaël et l'un de ses amis, Emile, discutent avec deux prostituées, Aquilina et Euphrasia et c'est pour l'auteur l'occasion d'exposer ses propres idées - au demeurant très justes - sur la place laissée aux femmes par la société de 1830. Puis, Emile demande à Raphaël de leur expliquer pourquoi il voulait se suicider.
Commence alors une seconde partie consacrée à l'enfance et à l'adolescence de Raphaël, partagée entre une mère adorée mais morte trop tôt