Théories de la lecture et La petite fille qui aimait trop les allumettes Un texte peut être abordé de diverses manières. Certains apprécient une œuvre sans trop se poser de questions, d’autres tendent à l’interpréter d’une façon ou d’une autre, soit par motivation personnelle ou par obligation. Nous sommes assurés que les théories de la lecture permettent un approfondissement de la compréhension d’un texte. À partir du roman de Gaétan Soucy, La petite fille qui aimait trop les allumettes, et selon l’esthétique de la réception, nous nous sommes donné comme mandat de prouver que les théories de la lecture permettent de pousser plus loin l’analyse d’un texte. Tout d’abord, nous regarderons en profondeur la manière dont le texte influence le lecteur. Ensuite, nous évaluerons comment le lecteur reçoit le texte. Il fut un temps où le point d’analyse était l’auteur. Cependant, de très bons textes étaient mis de côté. Ensuite, il est venu le temps où on s’intéressait au texte exclusivement. Seulement, le texte n’était pas interprété de la même manière par tous les lecteurs. Par la suite, vers le milieu des années 1970, Iser et Jauss ont tenté une approche centrée le lecteur, car sans lecteur, il n’y a pas de texte. C’est la base de la théorie de l’esthétique de la réception et le point central de l’analyse de ce travail.
Ainsi, il apparaît bien évident qu’il n’y a pas de lecture sans le texte. Il n’y a pas non plus de lecture sans lecteur. Cependant, on peut très bien pousser cette affirmation plus loin grâce aux théories de la lecture. Les théoriciens s’acharnent depuis des décennies à définir les rôles exacts du texte et du lecteur lors du processus de lecture. Nous nous intéressons ici à l’importance du texte dans une œuvre littéraire. Jusqu’où les mots jouent-ils un rôle dans la réception du message? D’abord, selon la théorie de l’esthétique de la réception, le texte est une composition de symboles linguistiques porteurs de sens. C’est en quelque sorte la source