La philosophie morale
Morale, culture, devoir, (bonheur)
Il n’y a qu’une seule race humaine (l’Homme de Neandertal ayant disparu, tous les Hommes sont donc des homo sapiens) mais des différences culturelles existent dans l’espèce humaine. L’homme s’incarne toujours dans une culture. L’ethnocentrisme, jugement des valeurs de l’autre par rapport à ses propres valeurs (considérées comme l’accomplissement de la société), est le jugement premier, la réaction première. L’unité génétique de l’humanité a été détruite par la culture qui fait qu’on ne peut plus reconnaître égalité, humanité, à qui n’a pas les mêmes valeurs : la culture éloigne les Hommes (qui ne (se) reconnaissent pas (l’Homme) dans les autres cultures). Chacun donne affectivement la préférence à son système de valeurs, identifie l‘humanité à sa culture : la raison fait reconnaître l’égalité à toutes les cultures, le désir rend la sienne supérieure (quasi toujours : pour Grecs et Romains, ceux n’appartenant pas à leur culture étaient « barbares » ou « sauvages », pas Hommes ; les Conquistadors jugeaient les Aztèques animaux, quand eux les pensaient demi-dieux ; on pense « sauvages moins évolués » devant des cannibale, etc.). Les différences culturelles éprouvées affectivement renvoient chacun à l’idée qu’il est plus humain que les autres. Juger les cultures et les comparer est donc impossible objectivement, sans ethnocentrisme, car il faudrait ne pas suivre la vision du Bien et du Mal de sa culture, mais alors quelle vision adopter ?
Y a-t-il une moralité universelle ? Y a-t-il une réponse universelle à la question du devoir moral « que dois-je faire ? » ?
Peut-on transcender les différences culturelles et morales pour parvenir à penser une unité morale de l ‘Homme ?
L’Homme s’identifie-t-il seulement à sa culture ou y a-t-il une dimension morale dans chaque Homme ?
Existe-t-il une définition non génétique de l’Homme ?
I. Morale et culture
Dans toutes les cultures, il y a division sexuelle