Notre société est en évolution continuelle. Il y a tellement d’actions en simultanées, dans une multitude de domaines variés, qu’il est parfois difficile de s’y retrouver. Selon Jean-Paul Sartre, l’intellectuel est « quelqu'un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas ». L’intellectuel peut aussi être défini comme «une personne dont l'activité repose sur l'exercice de l'esprit, qui s'engage dans la sphère publique pour faire part de ses analyses»1. Ainsi, il est intéressant de se demander quelle est la place de l’intellectuel dans la société d’aujourd’hui? Afin de bien répondre à cette question, il serait pertinent d’observer son rôle dans le secteur économique et dans les autres secteurs de la société.

Premièrement, nous vivons dans une société de consommation basée sur le profit. En effet, nous sommes bien souvent dans une société où le «chacun pour soi» règne. Les entreprises, particulièrement les grandes entreprises, placent leurs intérêts en avant. Bien souvent, l’intérêt de la population est mis en second plan. Nous avons eu un excellent exemple de ceci avec le déversement de pétrole dans le golfe du Mexique. La pétrolière BP était, au courant de son développement d’affaire, confronter au choix suivant : choisir de maximiser la sécurité et la fiabilité de ses installations ou de maximiser ses profits… Inutile de dire que son choix est aujourd’hui évident. C’est ainsi que dans le débat sur l’utilisation des gaz de schiste au Québec, les analyses et les opinions d’intellectuels deviennent très pertinentes. Le fait est que plus il y a d’intellectuels, plus les opinions seront variées et couvrirons l’ensemble des points de vues de tous. C’est en ayant les points de vues des écologistes, des scientifiques, des philosophes, des spécialistes en droit, des fermiers et des propriétaires des terres concernés, en plus de ceux des politiciens et des compagnies, que l’on peut faire un choix sensé et réfléchi. De plus, cette logique est vraie pour le gaz de schiste,