La police nationale d'Haiti
Avec la volonté de faire séparer les forces armées de la police comme le souligne la Constitution de 1987 et de mettre fin aux violations massives et systématiques des droits de l’homme durant la période du Coup d’État, une nouvelle force de police civile et professionnelle devrait mettre sur pied dans le pays. L’importance de la restauration des forces armées et de la création de la police civile professionnelle est l’un des points de l’accord de l’Ile des Gouverneurs du 3 juillet 1993 pour résoudre la crise causée par le coup d’état. Ces deux mesures font parties intégrantes de la mission des Nations Unies en Haïti (MINUHA) dans les résolutions 867 (1993) et 940 (1994) du conseil de sécurité des Nations Unies.
Pour atteindre l’objectif de la formation de la police haïtienne et l’établissement d’une police haïtienne intérimaire, des discussions ont pris corps entre le Président en exil, l’Organisation des Nations Unies, le gouvernement des États-Unis et les autres parties intéressées. On dirait cette discussion a eu lieu pendant que le président est en exil parce que 900 haïtiens formés par les autorités des États-Unis à Guantanamo sont arrivés en Haïti à la fin du mois de décembre 1994. Ils seront les premiers intégrés à la force de police.
Dès le retour du président Jean Bertrand Aristide en Haïti le 15 octobre 1994, il a indiqué sa détermination d’en finir avec les Forces Armées d’Haïti par l’adoption d’un décret de dissolution du corps des chefs de section et le démantèlement des FAD’H. Désormais les Forces Armées d’Haïti, les Attachés et les