La poésie pendant la guerre en France
Henry-Jacques ( FR )
La Symphonie héroique
Les Martyrs ( extrait )
VOUS qui dites : "Mourir, c'est le sort le plus beau"
Et qui, sans le connaître exaltez le tombeau,
Venez voir de plus près, dans ses affres fidèle,
Cette mort du soldat qui vous semble si belle.
Ted Plantos ( Canadien )
Je me souviens des foules brandissant l’Union Jack,
Avant le départ de notre train, et du calme ensuite,
Qui étouffait leur gaieté – devenait noir
Et d’un blanc immobile une fois la dernière photo prise.
Je me suis porté volontaire avec vingt et un autres.
En août 14 c’était, et on était beaux alors
Dans nos tuniques rouges, nos pantalons aussi bleus
Que l’océan que nous avions eu peine à traverser
Et nos casques blancs en route vers la gare.
Sam Hughes n’aurait pu espérer plus.
On s’enrôlait partout au Canada,
À Vancouver nous avons brûlé une effigie du kaiser,
L’avons plongée dans le kérosène et applaudi à la vue des flammes.
Les foules nous acclamaient dans nos nouveaux uniformes
Quand nous marchions devant des voitures,
Des chevaux et des bogheis et les pompiers de l’endroit,
Croulant sous les drapeaux.
Un des officiers m’a dit
Que la guerre ne durerait que trois mois
Et que je ne verrais vraisemblablement pas le feu.
Une fois les discours sur l’empire terminés,
Ayant attendri nos coeurs,
La fanfare a joué « God Be With You Till We Meet Again ».
Et le quai surpeuplé
S’est figé, immobile,
Quand le train – et nous aux fenêtres – s’est éloigné.
Musicien :
Théodore Botrel lien :http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=722
http://www.maxicours.com/se/fiche/1/7/394871.html/3e
http://www.col-gerstheim.ac-strasbourg.fr/?p=956
http://centenaire.org/fr/peinture