La princesse de clèves
Le roman « La Princesse de Clèves » de Madame de Lafayette apparue en 1678. Il est considéré comme un chef d’œuvre en rupture avec les œuvres à succès de l’époque. Son intrigue est simple et elle expose les conséquences fatales de la passion amoureuse.
Roman psychologique, il s’encre dans une réalité tout à la fois historique (fin du règne d’Henri II et début du règne de François II) et intemporelle. L’auteur met en scène des personnages nobles dans un monde d’intrigues et de cabale. La vie fastueuse de la Cour impose toutes fois de jouer un rôle en permanence. Ainsi la romancière n’hésite pas à présenter de manière crue la réalité des sentiments et de conduite condamnable mais dans un cadre qui idéalise en quelque sorte jalousie et trahison.
Monsieur de Clèves, qui joue un rôle secondaire dans la première partie du roman, devient le protagoniste à partir l’aveu que la princesse lui fait de son amour pour le duc de Nemours. La mort du prince n’est qu’un épisode inéluctable d’une jalousie exacerbée répété au cours de plusieurs épisodes.
Le passage évoque la dernière entre vue du Prince et sa femme. Entre vue pathétique et tragique puisqu’il accuse injustement sa femme d’être la cause de sa mort.
Nous allons donc voir cet extrait. Quelle vision de l’homme et du monde est donnée à travers la mort de Monsieur de Clèves ?
Nous verrons dans un premier temps que le récit est pathétique. Ensuite nous étudierons si le héros est tragique. Nous terminerons par une mort exemplaire.
LECTURE DU PASSAGE
I. Un récit pathétique.
1. Le récit d’un homme souffrant.
Ce passage est le récit pathétique d’une dernière entre vue entre les deux époux après la scène de l’aveu.
Monsieur de Clèves est présenté comme mourant comme le montre le champ lexical de la maladie et de la souffrance : « un dernier jour de son mal » ; « presque abandonné des médecins » ; « nuit très fâcheuse » ; …
La souffrance morale de sa femme présente à son