la question de la double nationalité au cameroun
J'ai de même, parcouru avec une certaine délectation, le plaidoyer qui se fonde sur une démonstration pertinente dont l'objectif est de détricoter ce qui, à bien des égards, a toutes les apparences d'une cabale contre un artiste dont les racines plongent, profondément, dans les entrailles de la terre de nos ancêtres.
Je ne saurai occulter mon extase face à toutes les succulentes allégories dont Abéga Minkala se sert pour attester de ce que le cas querellé n'est ni le premier ni le dernier de la longue liste des double identitaires qui œuvrent dans notre pays. Sauf que par une subtile perfidie, ses acteurs ont décidé de le porter devant les projecteurs de la République, Dieu seul sait pour quels desseins.
Je ne suis pas un spécialiste du droit. Je m'abstiendrai par conséquent volontiers de m'aventurer sur ces terres glissantes où mes arguments, plus de cœur que de droit, pourraient être rapidement balayés et voués à la vacuité. Je ne m'avoue néanmoins pas d'avance battu dans la cause que je voudrais ici défendre. Je sais que mon pays, le Cameroun, ne reconnaît pas la double nationalité à ses citoyens. On est à 100% Camerounais ou on ne l'est pas. Cela a le mérite de la clarté. Cependant, le sentiment qui m'inonde et que semblent partager mes compatriotes est que «Le Prince des montagnes» est le bouc émissaire de querelles byzantines, qui polluent la Socam et sa tutelle depuis une décennie, au nom d'intérêts pécuniaires inavoués et de leur distraction. Les deux entités se rejettent à chaque fois la responsabilité de la putréfaction de leurs rapports. Le droit d'auteur et l'artiste en premier, s'en trouvent sacrifiés.
Pour avoir un peu flirté avec les milieux sportifs, j'ai été quelque peu au contact des problèmes de la double nationalité. Il m'est quelques fois d'ailleurs arrivé de jouer les ambassadeurs de bons offices auprès de certains de ces footballeurs «bi» pour les convaincre de privilégier le