La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ?
A. La vérité comme point d'application de l'activité rationnelle et horizon de la recherche scientifique :
a) Chercher la vérité pour éviter l'erreur et les tromperies des sens :
Cf. Descartes et son Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences (1637) et la tradition épistémologique autant que métaphysique poursuivie par Malebranche dans La recherche de la vérité où l'on traite de l'esprit de l'homme et de l'usage qu'il en doit faire pour éviter l'erreur dans les sciences (1712)
La recherche de la vérité est d'abord orientée dans la connaissance de l'esprit humain et sa définition métaphysique : cf. Descartes, l'erreur et la tromperie, marques de mon impuissance et de ma finitude, la certitude et la vérité comme « connaissance claire et distincte », preuves de mon existence d'être pensant, et que l' « âme est plus aisée à connaître que le corps » ( voir Méditations métaphysiques)
b) La vérité comme horizon de la recherche scientifique :
Descartes et Malebranche à la recherche d'une méthode pour « bien conduire sa raison » c'est-à-dire se donner les moyens de prendre une chose pour vraie si je peux en reconnaître les critères d'évidence.
Perspective spécifiquement épistémologique qui dérive de la démarche métaphysique ; je vise à me connaître comme esprit pensant capable de « distinguer le vrai du faux », ce qui me permet de prétendre à connaître scientifiquement un phénomène aussi vrai que la certitude de mon existence de sujet pensant a été éprouvée.
B. L'intérêt d'une telle recherche est manifestée dans l'idéal technicien né de la révolution galiléo-cartésienne :
a) « Parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie »(Descartes, Discours de la méthode, 6è partie)
L'activité rationnelle et la découverte des premières certitudes ( métaphysiques, à commencer par le cogito et