La religion dans Gargantua : critiques et conseils

Dans son œuvre, Rabelais s’attaque vivement à la religion, et ce en différents points :
I) Critique de la religion et du clergé
Théologiens, moines ou simples croyants, Rabelais n’hésite pas à en faire une satire comique. Par exemples avec les théologiens Thubal Holoferne ou Janotus de Bragmardo, qui ne sont bons qu’à abrutir leurs disciples et à déblatérer des discours inutiles, ainsi que les moines, de l’abbaye de Seuilly notamment, qui ne pensent qu’à cultiver leurs vignes et boire de leur récolte. Frère Jean des Entommeures, archétype des moines de Seuilly, montre à quel point Rabelais voulait discréditer le clergé de la Sorbonne.
II) Critique des superstitions
Pour Rabelais, la superstition prive l’homme de son propre jugement, son libre-arbitre et l’enferme dans son ignorance. Nous pouvons retrouver ce sentiment à deux passages du livre : lorsque Gargantua, en voyage pour Paris dans le but de rencontrer Ponocrates, vole les cloches de Notre-Dame et urine sur le peuple ; ils se mettent alors prier des saints absurdes (sainte Mamye) ; ensuite lorque l’armée picrocholine envahit l’abbaye de Seuilly, et que Frère les repousse, les soldats invoquent des centaines de saints, au nom tous plus farfelus les uns que les autres.
III) La religion et la religion renouvelée
Le troisième thème humaniste du roman c'est la religion. Rabelais aborde constamment la question religieuse dans Gargantua par les personnages (théologiens sophistes, moines), par l'abbaye de Thélème et aussi la naissance de Gargantua. le roman proclame, comme une bonne nouvelle qui vient faire écho à l’Evangile. Par le retour aux textes sacrés, débarrassés des textes ecclésiaux et des ouvrages parasites. Rabelais recommande de faire confiance à la syndérèse, qui guide l’homme vers le bien. Pour Rabelais les pèlerinages, les moines, tout ce qui est structuré, sont des absurdités qui ne servent à rien. Pour lui un bon chrétien doit être tous le