La religion est-elle une illusion nécessaire ?
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Depuis que l’Homme est, la religion est. Les premiers êtres humains avaient leurs croyances, leurs rites, leurs entité supérieure qui les régissait. Aujourd’hui encore, une majorité d’hommes et de femmes vivent l’esprit profondément ancré dans la religion, pratiquants ou non, ils croient en un ou plusieurs dieux, y consacrent de leur temps et se laissent guider par ces tous-puissants. Jamais néanmoins l’existence d’un être immortel, parfait, n’a pu être démontrée, et c’est pour cela que l’on ne peut accorder à la religion le rôle de « savoir ». Il ne s’agit donc que d’une croyance, une illusion qui berce les hommes depuis des millénaires. Une illusion, c’est une apparence dénuée de toute réalité, la religion n’est pas une réalité, ou tout du moins, elle n’est pas une réalité universelle. Aux yeux de certains, il ne s’agit que d’un amas de dogmes, rites et autres célébrations sans sens. Ainsi, faut-il se restreindre à faire de cette illusion une nécessité sans jamais la dépasser ? Nous verrons que la religion est une réelle nécessité pour la vie en collectivité ainsi que pour l’épanouissement individuel de l’homme, mais qu’une fois la Société stable et l’individu équilibré sont là, il faut savoir la dépasser et rendre cette illusion accessoire, inutile.
La religion a toujours été étroitement liée à la société, car les hommes, en se rassemblant, ont donné naissance à une force physique collective mais aussi une force spirituelle : la religion. Pour Emile Durkheim, philosophe du XXème siècle, la société est l’âme de la religion : en effet, selon lui, l’une ne va pas sans l’autre. Toute religion repose sur le sentiment, la croyance en une force supérieure qui dépasserait l’humanité : un ou plusieurs dieux. Cette effet de vie collective fait ressentir aux hommes une sorte de puissance qui les transcenderait, les guiderait, les élèverait. La religion se caractérise par une force impersonnelle qui dépasse l’individu, ainsi, par transposition, la société peut être «