La rentabilité
Récemment encore, nous parlions dans les médias de la catastrophe du réseau sidérurgique liégeois. Les politiques ayant accueilli à bras ouverts le loup Mittal, le sauveur de la bergerie, celui-ci n’a pas tardé à dévorer les deux brebis : phase à chaud et phase à froid. Il a ainsi laissé orphelin de travail plus de 2000 ouvriers. Il est compréhensible de vouloir fermer une usine lorsqu’elle est en déficit mais pourquoi ne pas avoir d’abord tenté de la sauver ? Pourquoi l’avoir laissé sombrer lentement avec du matériel dépassé ? On dirait un peu que ce rachat n’avait qu’un but : laisser entrevoir un bel avenir pour la sidérurgie en sabotant toutes ses chances de s’en sortir et ainsi éliminer petit à petit la concurrence. Car il n’y a pas qu’avec Liège que ça arrive, Florange est déjà passé à la casserole. De toute manière, seul Mittal sait ce qu’il fait et pourquoi il le fait. A lui alors de vivre avec le poids de ces familles décimées sur sa conscience, mais ça n’a pas l’air de le gêner… Où est son humanité ?
Prenons un autre exemple : ING. La partie belge de cette entreprise est actuellement en procédure de restructuration, c’est-à-dire qu’elle compacte les différentes fonctions à un nombre minimum d’emploi pour limiter au maximum les coûts et ainsi obtenir toujours plus de bénéfices. On ne peut pas dire que cette entreprise va mal pourtant ! Son chiffre d’affaire a progressé de 7% et son bénéfice de 21% en un an… ING assure que les 1500 emploi sacrifiés le seront par le biais de départs naturels. Il faut alors savoir que pousser des gens à démissioner consititue une part de ces départs « naturels ». Les supérieurs n’hésitent parfois pas à pousser les employés à bout pour arriver aux fins de l’entreprise. Où est leur humanité ?
Dans notre environnement