La representation politique
La démocratie, en tant que système politique, soutient un régime dans lequel la souveraineté est attribuée au peuple qui l'exerce de façon directe, indirecte ou semi-indirecte. On la résume bien souvent à une phrase d’Abraham Lincoln « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » ; phrase qui sera reprise dans la constitution de 1958. Le peuple exerce donc la souveraineté nationale.
La démocratie directe est un régime dans lequel le peuple adopte lui-même les lois et décisions importantes et choisit lui-même les agents d'exécution (ex : la démocratie directe de la Grèce antique). Dans une démocratie indirecte, le rôle du peuple (mandants) semble se résumer et se borner à l’élection de représentants (mandataires) pour participer à la vie politique. Quant à la démocratie semi-indirecte, c’est une variété de la démocratie indirecte dans laquelle le peuple est cependant appelé à statuer lui-même sur certaines lois, par les référendums, veto ou initiatives populaires.
Cette participation politique peut être définie comme l’ensemble des activités, individuelles ou collectives, susceptibles de donner aux gouvernés une influence sur le fonctionnement du système politique. « Les gouvernés », qui exercent leur souveraineté par la représentation politique, délèguent donc en quelque sorte, cette souveraineté à des individus plus à même de les représenter (soit par leur expérience, leurs diplômes, leur charisme, etc.). Des individus parlent au nom d’autres individus silencieux ou absents. Ils expriment, en leur lieu et place, une volonté qui sera réputé être également la leur.
Comment se définit la représentation, et quels sont ses problèmes ?
Il semble intéressant d’étudier dans un premier temps l’idéologie de la représentation (I), et dans un second temps sa pratique (II).
I – L’idéologie de la représentation
A) Selon Rousseau