La repression de l'etat francais contre les philosophes des lumieres
Les philosophes cherchent à développer par tous les moyens l’esprit critique de leurs contemporains : Lettres philosophiques de Voltaire en 1735, l'Émile de Jean- Jacques Rousseau en 1762 ou des articles de l’Encyclopédie. Ils condamnent la censure et affirment le droit à la liberté d’expression, qui facteur de progrès social.
L'Encyclopédie, dirigée par Diderot et publiée entre 1751 et 1772 a joué un rôle majeur dans la diffusion des idées des Lumières. Cette diffusion se produit en France, à l'opposition des autorités civiles et religieuses. Tous les livres devaient faire l'objet d'une autorisation préalable, qui pouvait être refusée d’une manière arbitraire. Il existait un personnage directement chargé de ces autorisations, le directeur de l'Imprimerie, à qui revenait la tâche d'assurer le respect de la censure. Ainsi, c'est grâce à Malesherbes, directeur de l'Imprimerie, et qui protège ce qu’il est chargé d’interdire, que l'Encyclopédie put être imprimée et diffusée. Au cas où un ouvrage était publié sans l'autorisation du directeur de l'Imprimerie, et était considéré comme outrageux, des poursuites pouvaient être engagées et leur auteur condamné. C’est ainsi que Voltaire, Diderot et Rousseau connaissent la prison ou sont contraints à l'exil, les livres brûlés et imprimeurs des livres interdits sont envoyés aux galères.
Dans une lettre de Diderot, adressée à Falconet en 1768, on résume le despotisme et l'obscurantisme du siècle « L'intolérance du gouvernement s'accroît de jour en jour ; on dirait que c'est un projet formé d'éteindre ici les lettres, de ruiner le commerce des libraires et de nous réduire à la besace ou à la stupidité. Tous les manuscrits s'en vont en Hollande, où les auteurs ne tarderont pas à se rendre. »