La restitution des oeuvres d'art
On en parle plus, aussi, parce que nombre de pays se montrent de plus en plus fermes dans leur désir de voir revenir chez eux des objets d’art. Ils menacent, refusent de prêter des œuvres, interdisent leurs fouilles à certains pays, ou vont en justice.
Prenons l'exemple de l'Egypte dont le patrimoine a été allègrement pillé par l'Occident depuis le XVIIème siècle, le pays est monté, il y a peu, au créneau des revendications ; la France lui a ainsi restitué, sous Nicolas Sarkozy, cinq fragments de fresques issus du tombeau de dignitaires pillés dans la Vallée des Rois. Puis, la pierre de Rosette, figurant depuis plus de deux siècles au British Museum, avait à son tour été réclamée. Le Neues Museum de Berlin n'est pas en reste car son buste de Nefertiti faisait son entrée sur la liste litigieuse, aux côtés du Zodiaque de Dendérah, détenu par le Louvre depuis 1821.
Dans tous les exemples cités, seuls les cinq fragments de fresques ont été restitués, ce qui prouve la difficulté à se faire restituer des œuvres d'art qui appartenaient à l'origine à son pays. D'ailleurs, le 7 avril 2010, une conférence composée d'une vingtaine de pays participants a eu lieu au Caire dont l'objet était la restitution des antiquités « volées » car ce « problème » est vécu comme un véritable fléau par tous les pays concernés.
Le problème de la restitution des œuvres d'art est, en effet, si complexe, si empreint de droit, de morale et d'argent. Il est donc légitime