La réflexion philosophique est-elle un obstacle au bonheur?
Intro :
Combien de parents font le reproche à leurs enfants de ne pas se rendre compte de leur bonheur ? N'a-t-on jamais entendu : « Tu ne connais rien de la vie, tu te laisses porter heureux, sans soucis, sans réflexion. Il faut mûrir, observer le monde. La vie n'est pas un long fleuve tranquille ! » ? Les parents semblent penser que le bonheur d'un enfant dépend de la conscience qu'il a de sa situation. Etre conscient c'est agir, éprouver quelque chose, réfléchir, ce qui veut dire que, avoir de la conscience c'est posséder une connaissance de ces actes, sensations, réflexions.
De plus, depuis Socrate, de nombreux philosophes se sont accordés pour dire que le but ultime de toute réflexion philosophique était le bonheur. Habituellement, il est même sous-entendu qu’il est tout-à-fait impossible d’atteindre le bonheur autre que par le biais d’une réflexion philosophique poussée. Mais ne serait-il pas possible, qu’au contraire, la réflexion philosophique puisse être un obstacle au bonheur? Quels rapports existent-ils entre la conscience et le bonheur ?
Pour répondre à notre problématique, nous montrerons dans un premier temps que la conscience est quelque chose d'indispensable au bonheur, puis par la suite nous verrons en quoi cette conscience fait obstacle à ce bonheur.
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Non
Tout d’abord, nous devons définir ce qu’est le bonheur. Nous définirons donc ici le bonheur comme étant un état de satisfaction complet couplé à une absence totale de soucis, à l’ataraxie. Et nous pourrons nous demander quel est le but de la réflexion philosophique. Qui selon plusieurs grands philosophes, tel Épicure ou Aristote par exemple, le but ultime de la réflexion philosophique est d’accéder au bonheur. L’ataraxie des stoïciens, qui est, elle aussi, absence de troubles, inclut ainsi la connaissance : la physique est une partie nécessaire de la philosophie, non pas parce qu’elle serait en elle-même sa propre