La réinsertion des sdf
Chacun connaît les difficultés que connaissent les Sans Domicile Fixe à se réinsérer dans la société, à retrouver un envoi ou tout simplement à évoluer à nouveau parmi les autres, au milieu d'une société souvent dure, peu enclin à tendre la main et à aider son prochain.
Interroger des SDF sur le pourquoi de leurs galères et sur leurs difficultés montre que leur histoire est assez loin de l’univers éducatif de la famille contemporaine fondé sur l’idée d’épanouissement. Les personnes interrogées se caractérisent dans leur ensemble par un rapport difficile à l’école et un niveau de formation peu élevé, soit qu’ils aient interrompu leur scolarité sans obtenir de diplôme, soit qu’ils soient titulaires de diplômes sanctionnant des formations pratiques. En somme, la fragilité de la formation est dans une certaine mesure à l’origine de la précarité des parcours professionnels.
N’importe qui ne tombe en effet pas à la rue. Si on raisonne toutes choses égales par ailleurs, la chute est souvent provoquée ou aggravée par la faiblesse ou la fragilité du capital réseau. La notion de capital social est ici fondamentale pour comprendre la précarité de certaines populations. Les personnes interrogées ont en effet bénéficié de peu de ressources pour résoudre leurs problèmes au moment où ils se sont posés mais aussi une fois tombés dans la pauvreté.
Quelle trajectoire de sortie pour ces SDF ?
L’itinéraire de la sortie de la galère peut se diviser en deux grandes trajectoires: d’une part les trajectoires d’insertion et d’autre part les trajectoires de réinsertion.
Les trajectoires de l’insertion concernent plutôt des SDF jeunes et renvoie à deux grands types de situations :
· Les personnes qui ont vu la galère être la conséquence d’une rupture volontaire avec leur famille vers 18 ou 20 ans. Souvent les personnes interrogées ont effectué cette rupture pour se préserver d’un environnement familial difficile.