La satire politique dans la double inconstance
L’œuvre que nous allons étudier s’intitule La double inconstance, écrite par Marivaux. Cette œuvre s’inscrit dans notre objet d’étude :le théâtre : textes et représentations, formes et langages. Cette œuvre, connue pour ses intentions dramatiques importantes est caractéristique du style particulier et très travaillé de Marivaux, appelé Marivaudage. L'auteur fait, à travers cette œuvre, une satire de la cour qui lui est contemporaine. C'est pourquoi nous chercherons à étudier cette satire, en analysant tout d'abord les caractéristiques de cette société du paraître, puis en étudiant les l'opposition qui permettent la satire, avec Arlequin en tant qu'agent, pour enfin parler des valeurs défendues par Marivaux : le bon sauvage et les valeurs de l'être.
I- Une société du paraître
A – Un monde hiérarchisé
- La société est dirigée par le prince, son ombre étant toujours présente, il est l'instigateur de la manipulation. Dès la première scène de la pièce, Trivelin montre que c'est lui qui dirigera l'inconstance : « Je vous prierais de considérer que c'est votre prince qui vous aime. »
- Lorsqu'Arlequin découvre que le chevalier est le prince, il devient immédiatement plus soumis, bien qu'il garde sa franchise : « Excusez Monseigneur, c'est donc moi qui soit un sot [...] »
- La critique de la noblesse est surtout ressentie par le fait qu'elle soit en partie responsable de l'inconstance de Silvia. En effet, elle réfléchit à choisir le prince [?] il représente le [?]de la cour.Il est donc, en plus d'être le manipulateur, un élément qui convainc Silvia de trahir Arlequin.
B – La critique de la noblesse
- Exposé du seigneur à Arlequin sur les avantages de la noblesse : démonstration de l'inutilité d'avoir des titres de noblesse pour Arlequin : « Donnez-vous comme cela de jolis noms à toutes les sottises ? ».
- Des nobles égoïstes : malgré le fait que le prince semble à tout moment vouloir rendre