La sexualité
L’impact et l’amplitude de la sexualité dans la vie et la santé d’un individu a été prise en compte quand l’OMS a défini le concept de santé sexuelle en 1974 et 1975. « La santé sexuelle est l’intégration des aspects somatiques, émotionnels, intellectuels, et sociaux de l’être humain sexué, de façon à parvenir à un enrichissement et à un épanouissement de la personnalité, de la communication et de l’amour ». Les travaux de Master et Johnson ont été le début des études scientifiques de la réponse sexuelle humaine, précédés par ceux de Kinsey (1948- 1953). La réponse sexuelle humaine comporte plusieurs phases. La première phase est la phase d’excitation sexuelle. Elle se manifeste par l’érection chez l’homme et la lubrification chez la femme au niveau des parties génitales. La deuxième phase est la phase de plateau ; elle consiste au maintient de l’excitation sexuelle. L’atteinte d’un seuil maximum d’excitation sexuelle permet d’arriver à la troisième phase, la phase d’orgasme chez l’homme et la femme concomitant à l’éjaculation chez l’homme. La phase de détumescence pénienne arrive par la suite, suivie de la période réfractaire. Pendant cette période réfractaire aucune excitation sexuelle n’est possible chez l’homme. Ce phénomène est lié à une décharge de noradrénaline. Chez la femme, cette décharge n’existe pas, l’orgasme n’est pas suivi de période réfractaire ce qui lui permet de reprendre des cycles d’excitation sexuelle successive avec orgasme multiple. Chez la femme, les études évoquent la complexité de la fonction sexuelle féminine. L’excitation sexuelle génitale rapportée par les femmes elles-mêmes est la mesure la plus reproductible. La satisfaction sexuelle de la femme n’est pas corrélée à l’orgasme. Pour certaines femmes, désir sexuel et excitation sexuelle ne sont pas distinctes (Sand M 2007).
La dysfonction sexuelle correspond à une perturbation de la fonction sexuelle associée ou non à la