chap 3 vivre sa sexualit
I – Hormones et comportement sexuel chez les Mammifères.
La plupart des Mammifères non primates présente des périodes précises (œstrus) d’activité sexuelle sur l’année. Durant ces périodes, mâles et femelles adoptent des comportements sexuels particuliers visant la recherche de l’accouplement. C’est au cours des périodes d’œstrus que survient l’ovulation. Ainsi les accouplements ont donc lieu uniquement pendant les périodes d’ovulation. Dans l’espèce humaine par contre, les accouplements sont possibles toute l’année.
Ces comportements sexuels sont sous l’influence des hormones sexuelles. Ils sont aussi contrôlés par un système cérébral.
II – Le circuit cérébral du système de la récompense.
Dans le cerveau de tous les Mammifères, on a mis en évidence la présence de circuits neuroniques nommés circuits de la récompense. Ces circuits comprennent différentes zones cérébrales. Ils sont constitués de chaînes de neurones dont le principal neuromédiateur est la dopamine.
La stimulation du système de récompense par différents facteurs (goût, odorat, toucher, certaines drogues) déclenche une sensation de plaisir.
Toute action qui stimule ces circuits a tendance à être répétée : c’est le cas de stimulations sexuelles.
III – Un comportement sexuel humain original.
Au cours de l’évolution, la taille et l’organisation du cerveau des Mammifères ont changé ; le cortex cérébral est devenu prépondérant. Il est le siège des capacités cognitives (mémoire, abstraction …) et affectives. Par conséquent, l’influence hormonale dans le contrôle du comportement de reproduction diminue au profit du système cérébral de récompense.
Chez l’être humain, le comportement sexuel est essentiellement sous l’influence cérébrale. Le circuit de récompense est à l’origine de la sensation de plaisir lors des rapports sexuels. Le comportement sexuel n’est donc plus un comportement de reproduction mais devient un comportement érotique essentiellement fondé sur la