La situation de l'élevage caprin en suisse
A l’heure où l’agriculture suisse subit des changements importants, il convient pour les agriculteurs de considérer toutes les diversifications possibles. La détention de chèvres, animaux très productifs et dotés d’une grande capacité d’adaptation, représente dans ce cadre une alternative intéressante et encore relativement peu répandue en Suisse. Cependant, les spécificités de l’élevage caprin restent souvent méconnues.
Les chèvres sont réputées pour être des animaux robustes, peu sensibles aux maladies, pouvant mettre en valeur des fourrages grossiers et convenant bien à l’exploitation des pâturages de montagne. Bien que robustes, elles requièrent une attention toute particulière en ce qui concerne les modes de détention et la gestion des pâtures afin de maintenir un état sanitaire du troupeau satisfaisant.
En comparaison avec d’autres pays européens, notamment des pays méditerranéens, les élevages caprins suisses sont relativement petits. Le relief géologique de notre pays limite la taille des troupeaux et la production caprine, marginale, ne représente que minoritairement une activité agricole principale. En général, les chèvres sont détenues en stabulation libre et cette tendance s’étend de plus en plus.
Le but de ce travail est de faire un état des lieux des pratiques d’élevages caprins en Suisse. Au moyen d’un questionnaire (en annexe) envoyé à 30 éleveurs, j’ai récolté de nombreuses informations ; j’ai, par ailleurs, été accueillie dans sept élevages. Ces rencontres m’ont permis d’approfondir ma réflexion sur des questions plus essentielles comme la relation entretenue par l’éleveur et ses animaux.
De plus, comprendre l’évolution du rôle de la chèvre à travers les siècles est très intéressant. En effet, comment de chèvre nourrice de Zeus, roi des Dieux dans la mythologie grecque, a-t-elle pu finir cloîtrée dans un boxe à l’année, à manger toute la journée des compléments alimentaires afin de produire un