La souveraineté des États est-elle remise en cause par la puissance des firmes multinationales ?

Dans une société mondialisée et de plus en plus globalisée, les firmes multinationales sont aujourd'hui un acteur incontournable de la scène internationale. Les multinationales sont également un acteur majeur de la mondialisation. La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement en dénombrait pas moins de 64000 en 2002 contrôlant 870000 filiales, contre 37000 en 1990, soit une multiplication par deux en une dizaine d'années. Mais que sont les firmes multinationales ? Bernard Jacquier définie la multinationale comme « une société dont le siège social se trouve dans un pays déterminé, mais qui exerce une certaine activité en dehors de ce pays par le relais de filiales ou de succursales que contrôle et coordonne la société centrale. » Aujourd'hui les firmes multinationales représentent 70% des flux commerciaux mondiaux. Ces entreprises exerçant donc sur toute la planète, et est ayant un grand poids dans l'économie mondial peuvent-elles influencer les politiques des États ? Les firmes multinationales sont-elles aujourd'hui, comme le disait Paul Kennedy en 1994, les « nouveaux maîtres du monde » ? Mettent-elles en cause la souveraineté des États en participant à son érosion ? Afin de répondre au mieux à ce questionnement nous traiterons dans une première partie de l'érosion créée par la montée en puissance des firmes multinationales sur la souveraineté économique des États. Puis, dans une seconde partie nous montrerons que l'État reste encore et toujours souverain dans ces principaux champs d'intervention malgré la montée en puissance réelle des multinationales sur la scène internationale.

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Afin d'illustrer que la souveraineté des États est en partie érodée par la