La timidité
Ma plus grande crainte n'est-elle pas d'entendre : « Oh, regarde, elle est toute rouge ! », en moins de deux secondes, mon visage s'enflamme, mes mains deviennent moites, ma voix tremble, mon rythme cardiaque s'accélère, mes mouvements sont hésitants.
Tels sont les symptômes du rougissement.
La cause ? Un système nerveux un petit peu trop autonome qui lors d'une situation imprévue s'emballe ! L'état de stress provoque une accélération du rythme cardiaque qui augmente le calibre des différents vaisseaux dont le but est d'apporter plus de sang au cœur ; les vaisseaux superficiels sur le visage laissent alors apercevoir la couleur rougeâtre.
Me voilà atteinte du rougissement et plongée dans une situation délicate !
Et le plus pervers dans cette histoire, c'est qu'il suffirait de vouloir le contrôler un tant soit peu pour qu'il se manifeste davantage. Me voilà engagée dans le cercle vicieux du rougissement. Le seul moyen qui m'ait été proposé pour l'éviter consiste à me pincer les lobes des oreilles dès qu'il se fait sentir. C'est sûr, côté discrétion, c'est réussi !
Le rougissement se produit lors d'une situation imprévue, ce qui n'arrange personne puisque cela le rend imprévisible.
Par conséquent, en voulant prévoir l'imprévu, on développe la peur de rougir appelé scientifiquement l'éreutophobie.
Ce rougissement provoque un sentiment de honte, qui crée alors une crainte de rougir, la rougeur provoqué par la gêne entraine de la gêne ! Que voilà un enchainement bien diabolique !
Les personnes qui manquent de sensibilité demanderont pourquoi je rougis tout le temps, diront que je suis tout le temps rouge.
Pourtant, il faut savoir que le rougissement est imprévisible et incontrôlable.
Bien que le rougissement soit le symptôme le plus connu chez un timide, j'ignore toujours le lien entre la timidité et le