La titrisation
La titrisation s'opère généralement en regroupant dans un portefeuille (c'est à dire un lot) des créances de natures identiques (prêts immobiliers, prêts à la consommation, factures mono-thématique, ...) que l'on cède alors à une structure qui en finance le prix d'achat en plaçant des titres auprès d'investisseurs. Les titres (obligations, billets de trésorerie…)représentent chacun une fraction du portefeuille de créances titrisées et donnent le droit aux investisseurs de recevoir les paiements des créances (par exemple quand les factures sont payées, ou quand les prêts immobiliers versent des mensualités) sous forme d'intérêts et de remboursement de principal.
Pour les investisseurs, la particularité de la titrisation est qu'ils sont rémunérés par le portefeuille cédé et en assument donc les risques, risques qui sont parfois partiellement couverts ou structurés, et généralement évalués par des agences de notation financière qui publient une note qualitative du risque sur les titres émis.
La titrisation a été développée aux États-Unis à la fin des années 1980 et était principalement utilisée alors par les établissements de crédit.
Elle s'est ensuite développée fortement depuis pour devenir à la fois un instrument de gestion du bilan, de gestion des risques et de création (ou d'extraction) de valeur. En 2006 le montant global des émissions de titrisation en Europe était de 452 milliards € contre 78 milliards en 2000. Les émissions américaines représentaient environ le double[2.
Les titres sont acquis par des investisseurs qui participent à l’opération exclusivement sur base de la garantie sur les actifs dont les flux financiers futurs serviront au paiement des intérêts sur les titres et à leur remboursement.