La vie ne vaut pas la peine d’être vécue !
1220 mots
5 pages
La vie ne vaut pas la peine d’être vécue ! Il est incontestablement vrai que tout ce qui vit, vit en opposition à ce qui ne vit pas. Ce qui signifie qu’on ne peut pas parler de la vie qu’en se référant à la non-vie et/ou à ce qui n’existe pas. A cet état de fait, la vie est complètement opposée à la mort, et du même coup l’existence de l’une suppose l’absence de l’autre et vice versa. Personne ne pourrait s’arroger le droit d’affirmer la supériorité de l’une sur l’autre. Et semblerait-il qu’il parait absurde de préférer l’une que l’autre puisque toute la science de l’homme ne lui permet pas vraiment de connaitre ce qui existe au moment ou après la mort. Cette phrase d’Epicure dans la Lettre à Menacée nous donne une idée claire et succincte de cette de cette ignorance : « Quand nous sommes là la mort n’y est plus, et quand la mort est là nous n’y sommes plus ». En dépit de tout, l’être humain dans le souci d’acquérir son bonheur ou son malheur ne cesse de se trouver en face de cette alternative : celle de choisir entre la vie et la mort ou entre l’existence et la non-existence. Albert Camus l’a peut-être bien comprise lorsqu’il a écrit dans le Mythe de Sisyphe qu’ « il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est le suicide. Juger la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie ? » Voici en effet l’une des questions la plus fondamentale en philosophie qui, jusqu’à date, n’a pas encore été épuisée et à laquelle une réponse ferme mérite d’être apportée : La vie vaut-elle la peine d’être vécue ? Jean Paul Sartre dans Les chemins de la liberté a fait cette assignation : « Je n’essayais pas de reprendre mon existence à mon compte, ça me semblerait tellement absurde ». Probablement bon nombre de gens se font cette idée négative de la vie à l’instar de ce philosophe. Jacques Roumain dans Gouverneurs de la rosée fait dire à Délira Délivrance : « nous mourrons tous : les bêtes,