La vie d'un caca
Son père, militaire de carrière, finira par refuser d’aller en Indochine et démissionner.
Hanté par la 1ère Guerre Mondiale ( son grand-père y a été gazé) , Tardi y consacre ses œuvres les plus fortes, dans lesquelles il utilise des noirs et des blancs très contrastés.
La composition de C’était la guerre des tranchées
(Casterman, 1993), œuvre particulièrement documentée, lui a demandé dix années de travail. Contexte ( historique, social, artistique…) :
Près de 80 ans séparent l’œuvre de Tardi des événements de la 1ère guerre Mondiale qui y sont évoqués.
Avec le support assez inattendu de la bande-dessinée, il aborde frontalement des sujets sensibles : l’impuissance et les souffrances des soldats, le cas des soldats fusillés pour l’exemple…
L’absurdité de ce conflit est largement mise en évidence. Analyse de l’œuvre :
C’est un récit de fiction qui suit de manière chronologique la vie d’un poiludans les tranchées.
On suit un homme du peuple dans ses réflexions, ses peines quotidiennes.
L’histoire est découpée en 3 parties :
- 1914 : la bataille de la Marne,
- 1915 : les tranchées
- 1916 : les soldats des colonies, Verdun, l’entrée en guerre des américains
« des tommies » On suit un soldat français mais l’auteur montre les deux côtés de la ligne avec le même réalisme.
Le personnage principal pourrait tout aussi bien être allemand. Seulement 3 vignettes par planche. Il y a peu de bulles.
Le dessin suffit par lui-même.
Les vignettes sont horizontales comme la vision des soldats au fond de leur trou.
Il n’y a pas de dialogue, seulement des descriptions et les réflexions du personnage principal.
Les termes utilisés sont argotiques, ils collent mieux au personnage principal qui est un homme du peuple. Les couleurs sont vives au début de la BD et elles s’assombrissent au fur et à mesure que les soldats s’enterrent dans les tranchées. Tardi