La violence envers le patient à l'hôpital
La violence en milieu hospitalier est d’autant plus inacceptable qu’elle touche des personnes vulnérables et dépendantes : les patients.
1. Etiologie
2.1. La violence engendre la violence
Toutes ces violences faites aux soignants, si elles ne sont pas identifiées, traitées et régulées, vont engendrer de la violence en retour. On constate en effet un transfert de l’agressivité vers l’usager.
Cette violence est ainsi le fruit de réactions défensives d’équipes soignantes en souffrance. Ainsi, les soignants et parmi eux, ceux qui nous intéressent le plus : les infirmiers…fatigués et démoralisés, renvoient à leurs patients une violence incontrôlée.
En effet, chaque individu a un capital de tolérance limité. Quand il subit des situations de stress et/ou d’agression, il est de moins en moins en capacité de réagir de manière adéquate.
La réponse naturelle à la violence est donc la violence.
2.2. Problèmes logistiques
Par ailleurs, le manque de personnel soignant entraîne un manque de temps pour les prises en soin et les projets thérapeutiques adaptés à chaque patient. Ainsi, dans les maisons de retraites surpeuplées en résidents, les personnes âgées sont bousculées et doivent s’adapter aux heures de toilette, d’habillage, de repas, de coucher et au rythme accéléré dû au fait que le nombre de soignants est limité. * Un patient qu’il faudrait stimuler pour qu’il mange ou qu’il faudrait faire manger peut sauter un repas. * Une patiente qui refuse une douche froide peut se voir réprimandée, rabaissée voire giflée. * Les toilettes sont faites à la chaîne, sans tenir-compte des souhaits des patients ni respect de leur pudeur et sans même moment de dialogue ou d’échange.
2.3. Burn-out des soignants, également appelé Syndrome d’épuisement professionnel.
Le métier d’IDE demande un engagement professionnel intense.
Le burn-out se manifestera par : * L’épuisement émotionnel (sensation