La violence
a) Définition
Délicate...
Définir la violence à la suite de Freund, par ex., comme étant une "explosion de puissance qui s'attaque directement à la personne et aux biens des autres en vue de dominer soit par la mort, par la destruction, la soumission ou la défaite" conduit à limiter la violence aux actes de violence et laisse échapper les "situations de violence", en justifiant ainsi les violences latentes, institutionnelles ou "situationnelles".
Définir la violence en l'identifiant à tout ce qui, d'une manière ou d'une autre, a pour effet d'exercer une pression sur quelqu'un conduit à la confondre avec la force et à défendre un anarchisme inavoué.
Aussi, pour éviter tout préjugé, est-il préférable de s'en tenir à l'étymologie.
Étymologiquement, la violence est liée à la force (vis) et elle l'est sémantiquement au "viol" (faire violence).
La violence pourrait être définie comme étant ce qui porte atteinte à l'intégrité des personnes par le moyen de la force. Cf. Ricoeur, dans Soi-même comme un autre, (1990) p.187, définit la violence "en tant que destruction par quelqu'un d'autre de la capacité d'agir d'un sujet."
b) Formes
On peut distinguer essentiellement quatre espèces de violence, qui sont autant de manières pour elle de s'exercer:
- physique (ex. meurtres, attentats ... + sévices...)
- psychologique (appelée morale. Ex. torture par isolement chantage affectif..)
- économique (ex. exploitation)
- politique (ex. terreur, totalitarisme, génocides...)
N.B. Au principe de cette répartition, on trouve les grandes formes de vie (biologique, psychologique, sociale) c) Questions posées
Elles sont essentiellement de deux ordres, et au nombre de deux :
- l'une concerne la réalité de la violence et porte sur son homogénéité;
- l'autre concerne l'usage qui peut en être fait et porte sur sa légitimité.
. Dans le premier cas, la question est de savoir si la diversité constatée est essentielle, s'il existe un phénomène de la violence