Le vicomte traîne la réputation d’un libertin. D’une part, Valmont est un hypocrite. En effet, selon les souvenirs de Mme de Volanges, « [...] jamais il n’eut un projet qui ne fût malhonnête ou criminel » (l.9-10). La double négation force la réflexion chez la lectrice, qui doit alors comprendre que le vicomte prépare toujours des plans malicieux. L’auteure de la lettre contredit également son amie de Tourvel quant à la personnalité de cet homme. Elle le prétend « plus faux et dangereux qu’il n’est aimable et séduisant » (l.8). Le contraste entre ces deux facettes fait ressortir le côté manipulateur de l’homme, qui parvient à cacher sa véritable nature aux yeux des autres, dont Mme de
Tourvel. Il se cache derrière un masque de gentilhomme pour tromper la vigilance de son entourage. D’autre part, Valmont cause un tort considérable aux femmes qu’il fréquente. Bien qu’elle n’ose décrire la réalité de ces gestes, Mme de Volanges tente tout de même d’avertir la Présidente de Tourvel par un euphémisme : « Je ne m’arrête pas à compter celles qu’il a séduites : mais combien n’en a-t-il pas perdues ? » (l.16-17) Le nombre des victimes de Valmont serait trop choquant à révéler, c’est pourquoi l’auteure de la lettre n’en donne pas la quantité précise. Il y a toutefois un prix à payer pour celles qui se laissent charmer par le libertin : après avoir commis l’adultère, elles perdent leur mari, leur fortune, leur rang social. Tout bien considéré, la personnalité du vicomte et les dommages qu'il a causés constituent autant d'indices de son