La mediterranée des voyageurs au XIXe siècle
VOYAGEURS AU XIXe SIÈCLE
Hassen EL ANNABI
Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis. « Rien n’est moins net que la Méditerranée de l’océanographe, du géologue ou même du géographe. Ce sont là domaines reconnus, étiquetés, jalonnés », écrivait F. Braudel dans
La Méditerranée et le Monde Méditerranéen à l’époque de Philippe II.
Peut-on en dire de même de la Méditerranée des voyageurs ?
Là, rien n’est moins sûr, car les images sont trop riches …afficher plus de contenu…
Les travaux de cette expédition seront publiés très rapidement sous la direction de Bory de Saint Vincent, botaniste, mais également historien, géographe et archéologue.
La troisième exploration, appelée l’Exploration scientifique de l’Algérie, démarre en
1838 et sera conclue par une publication qui commence en 1840 et comporte 37 volumes.
Le service des missions et voyages qui voit le jour en 1842 finance, surtout sous le
Second Empire, des missions permanentes sous la forme des Ecoles d’Athènes, de Rome et du Caire.
Forte de sa position coloniale en Algérie et moyennant un effort institutionnel plus grand et plus soutenu, la pénétration saharienne deviendra un domaine presque …afficher plus de contenu…
- Les voyageurs officiels, c’est-à-dire ceux qui sont chargés d’une mission politique ou scientifique. Nous y trouvons, par exemple, le peintre Antoine-Laurent Castellan, qui participe comme dessinateur à la mission militaire envoyée à Constantinople à la fin de 1796 par la République sur la demande du sultan Sélim. Il rapporte de son voyage un journal détaillé, ainsi que des dessins qui seront à la base de ses publications ultérieures : Lettres sur la Morée (1808), Lettres sur Constantinople (1811), Mœurs, usages, coutumes des Othomans
(1812). Il y a également Louis-Auguste comte de Forbin qui est nommé directeur des musées sous la Restauration et qui dirige à ce titre en 1817 une véritable expédition en Orient en vue d’acheter des