La petite fille au manteau rouge - ig ligocka
A la Libération la petite doit encaisser le choc de la mort d’un certain nombre de ses proches. Roma retourne à l’école et raconte les traumatismes qui poursuivent les élèves comme les enseignants. Libre, elle profite de tous les plaisirs que sa mère lui racontait : elle goûte le chocolat pour la première fois. Pendant quelques temps elle profite de la vie avec ses deux parents aimants mais la trêve est de courte durée car son père est arrêté, accusé de trahison. Elle raconte devenir très proche de lui lorsqu’il revient de prison. Affaibli par une attaque cérébrale, il meurt peu de temps après. La vie à deux avec sa mère s’organise alors, la maman de Roma trouve du travail mais elles ont peu d’argent. La mère de Roma tombe très malade et Roma est conduite chez son oncle. Elle vit avec eux ce …afficher plus de contenu…
De nombreux éléments de son récit témoignent de ces traumatismes. Tout d’abord au tout début du roman, alors qu’elle confortablement installée dans une salle d’hôtel, elle semble terrorisée à l’idée d’être dehors, dans le froid. Elle écrit ainsi « ils ne vont pas tarder à m’arracher mes vêtements et à ma jeter dehors dans la neige ». Le fait qu’elle insiste sur ses vêtements et cette peur de se les voir arracher n’est pas anodin. Cet attachement à ses vêtements se sent encore adulte, alors qu’elle n’en avait que très peu au ghetto. La plupart était d’ailleurs fabriqués par sa grand-mère, à qui elle tenait plus que tout. De plus, elle souligne aussi dans son récit l’odeur des mets ou la richesse des