1 – Première partie : « ultime discussion entre la mère, malade, et sa fille », de : « Il faut nous quitter, ma fille », jusqu’à la fin du paragraphe (pages 91 – 92)Présentation (deux minutes maximum) : fin de la première partie du roman, qui en comporte quatre ; le triangle amoureux (prince / princesse / Nemours) est déjà en place, mais la jeune madame de Clèves est encore sous l’influence déterminante de sa mère, madame de Chartres ; c’est elle qui s’occupe du mariage de sa fille et qui perçoit …afficher plus de contenu…

· Phrase complexe : la stricte juxtaposition des trois propositions renforce l’impression que madame de Chartres épure sa prise de parole pour aller à l’essentiel (sentiment d’urgence).· La proposition (a) affirme ce que la princesse n’a jamais avoué à sa mère : elle est formulée de manière tout aussi abrupte que l’entame du discours (il faut nous quitter) ; l’usage appuyé du terme « inclination », euphémisme pour signifier amour / passion amoureuse, atténue la brutalité de l’affirmation ; · madame de Chartres gagnait du temps en assumant un aveu qu’elle sait sa fille incapable de faire, et pourtant nécessaire à la suite de son propre discours ; d’une certaine manière, la mère déconstruit devant sa fille sa duplicité, montrant ainsi qu’elle n’est pas dupe (car ne pas avouer, c’est être double).=hypocrite· trois éléments s’enchainent logiquement : je ne peux plus / me servir de votre sincérité / pour vous conduire ; le point de départ, aveu d’impuissance définitive (ne …afficher plus de contenu…

Conséquence : elle montre à sa fille sa faiblesse et sa propre force, avec la tournure insistante : « de grands efforts et de grandes violences », qui focalise sur l’énergie déployée par la mère (et incidemment la responsabilité de la fille, qui pousse la mère à une attitude héroïque). Songez ce que vous