La théorie du droit et le mal
La théorie du droit et le problème de la scientificité
Quelques réflexions sur le mythe de l’objectivité de la théorie positiviste
Wagdi SABETE
Maître de conférences à l’Université de La Rochelle
RÉSUMÉ. — L'inadaptation de la théorie positiviste kelsenienne aux mutations du droit public positif nous incite à reconstituer la théorie actuelle du droit pour faire face à de telles mutations. Quant à la prétendue scientificité de la théorie …afficher plus de contenu…
Ces notions révèlent d’une part notre incertitude et l’embarras d’une analyse empi- rique incapable de déterminer la signification et le contenu de ces notions. Et d’autre part, ces normes standards révèlent le fait que la science juridique ne peut être ni pure, ni neutre. Elle n’est pas pure parce qu’elle se relie d’un côté à la philosophie et de l’autre aux idéologies politiques15. Mais aussi elle n’est pas neutre car toute norme juridique prescrivant un devoir être de la conduite humaine, prend une position envers le compor- tement exigé, prohibé ou permis. C’est ainsi que la norme juridique (l’objet de la science selon l’école positiviste kelsénienne) représente une rupture avec l’indifférence16 et …afficher plus de contenu…
C’est l’exemple démonstratif qui prouve que la différence entre les méthodes a des in- cidences sur les propositions théoriques de la science.
Autre exemple aussi démonstratif : la théorie de la limitation matérielle du pouvoir de révision constitutionnelle, empiriquement, ne peut donner naissance à aucune obliga- tion juridique pour le pouvoir de révision ayant pour objet de limiter son action. En l’absence d’un contrôle qui sanctionne systématiquement et sévèrement une loi