LA4 lettre 99
1) caprice vient de capriccio qui vient lui même de capra, chèvre, c'est-à-dire saut de chèvre. Caprice sera d'abord employé au sens de « frisson (de peur, d'horreur) » au XIIIes puis au sens de « désir soudain et bizarre; idée fantasque » au XVIes.
Sens du mot : 1. Envie subite et passagère fondée sur la fantaisie et l’humeur, inconstance 2. (choses donc ici) changements fréquents, imprévisible 3. (enfant) exigence obstinée accompagnée de colère
2) Tout a son importance pour les femmes en matière vestimentaire : « habillement », « parure », coiffures, maquillage, chaussures
La mode associée au mot « caprices » (x2 l.1 et 20)
Ici sens 2 : une mode changeante mais présence en filigrane des 2 autres sens : Un désir impérieux d’être à la mode, une mode incontournable, qui s’impose. Ce qui est sous-entendu, c’est le caractère très capricieux et exigeant des femmes (cf « combien il en coûte à un mari pour mettre sa femme à la mode..l.4) leurs caprices imposent même à l'architecture de s'y former : « les parures des femmes exigeaient des architectes » l. 20, « leur art asservies à ces caprices » l. 20 = diktat de la mode
3) Critique du roi qui impose son bon vouloir à ses sujets : vbs « imprime » l28, « donne forme »l.30/ sans pour autant travailler au bien de la nation (pique contre Louis XIV l. 27 : « pourrait même parvenir à rendre la nation grave, s’il l’avait entrepris ») Critique d’une centralisation extrême où l’exemple à suivre vient du sommet et se répercute à différents échelons sans remise en cause
Cf suite hiérarchique l 28 : « prince=>cour =>Ville (=Paris) => provinces
- critique du pouvoir absolu l.30 dans la métaphore finale : « l’âme du souverain est un moule » sg l’âme => pl « toutes les autres »
4) la critique des sujets : leur servilité absolue, leur soumission (qui renforce forcément le pouvoir absolu du roi), leur absolue passivité