Lalalaal
Candide, ému aux larmes, rentra dans Surinam.
D’une démarche lente, il était perdu dans ses pensées, l’horreur qu’il venait de côtoyer lui déchirait le cœur. Il se refusait à relever la tête, incapable d’affronter une fois de plus la misère autour de lui.
En effet, lorsqu'il soulevait à peine les yeux, son regard tombait toujours sur un esclave, se faisant torturer, travaillant, courbant l'échine sous l'effort jusqu'à l'épuisement.
Sa rencontre avec ce pauvre esclave, démuni, dévêtu, mutilé venait de lui ouvrir les yeux sur l’Optimisme de la vie. Qu'est-ce que l'optimisme? La rage de soutenir que tout va bien lorsque l'on est au plus mal… Mais à quel prix ?
Tout en continuant sa route, il croisa Vanderdendur. Celui-ci était occupé à corriger un esclave qui avait tenté de fuir, le rouant de coups, tous plus forts les uns que les autres, il lui assurait la perte de sa jambe dès son travail achevé.
Candide aperçut alors sur le visage inexpressif de l’esclave, une larme qui roulait sur sa joue. Il constata aussi l’absence d’une main… Il pouvait lire dans ses yeux à la fois le malheur, la tristesse mais aussi la résignation…
Candide, abasourdi, hagard, ne comprenait pas cette violence ! Pangloss ne disait-il pas “Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles“
Sa naïveté le convaincu qu’il y avait forcément une explication, il décida de s’entretenir avec Mr Vanderdendur et d’un pas hésitant s’approcha de lui :
« Mr Vanderdendur ? demanda timidement Candide Et à qui ai-je l’honneur ? Je m’appelle Candide Monsieur, simple voyageur. Votre réputation vous précède, j’ai pu converser avec un de vos esclaves mutilé devant les portes de la ville avant que ma route ne me conduise ici et que je sois le malheureux témoin de la correction infligée à cet autre nègre.
A la suite de ces faits, puis-je me permettre de vous poser une simple question ?
Hum, je n’ai guère le temps mais soit ! Soyez bref je